Le porte-parole de la défense civile à Gaza, le major Mahmoud Basal, a mis en garde contre les répercussions de la situation humanitaire et sanitaire dans la bande de Gaza après le bombardement par l’occupation de l’hôpital Al-Maamadani à l’aube aujourd’hui, qualifiant la situation de tragique, amère et dangereuse.
Basal a déclaré à Al Jazeera que c’est la troisième fois que l’occupation cible l’hôpital Al-Maamadani à l’est de Gaza, la plus marquante étant en octobre 2023, lorsque plus de 500 Palestiniens ont été tués.
Il a réaffirmé que le ciblage de l’hôpital Al-Maamadani constitue une catastrophe dans un contexte de détérioration du système médical, avertissant que de nouvelles frappes sur n’importe quel endroit de la ville de Gaza auront des répercussions dangereuses, et que les équipes de défense civile ne pourront pas y faire face.
La situation devient de plus en plus tragique jour après jour, car les blessés, selon Basal, arrivent seuls, sans secouristes ni accompagnateurs, dans des véhicules tirés par des animaux ou des voitures privées, ce qui complique le transfert des blessés des zones situées à l’est de Gaza vers l’hôpital Al-Shifa, situé à l’ouest de la ville et fonctionnant avec une capacité limitée, ce qui pourrait entraîner la mort de nombreux blessés.
Après 18 mois d’agression, Israël a repris le bombardement de l’hôpital Al-Maamadani, ciblant avec deux missiles le bâtiment de réception et d’urgence, mettant l’hôpital entièrement hors service, obligeant les patients et les blessés à s’allonger dans les rues environnantes à la recherche d’un endroit sûr.
Selon le major Basal, les équipes de la défense civile mènent des opérations de sauvetage sur les lieux des événements et transfèrent les cas vers les hôpitaux, soulignant que l’hôpital Al-Shifa, précédemment détruit par l’occupation, ne pourra pas supporter la forte pression, tout comme l’hôpital indonésien dans le nord de la bande de Gaza.
L’hôpital Al-Maamadani était le seul à disposer d’un appareil de tomographie dans la région, selon Basal, ce qui obligera le personnel médical à transporter les blessés sur de longues distances, entraînant une grande fatigue et aggravant la souffrance, notamment parce que la majorité des blessés souffrent de fractures osseuses.
Le bombardement israélien a détruit des sections essentielles de l’hôpital, notamment le service d’accueil et d’urgence, la banque de sang, le laboratoire d’embryons et la pharmacie.
Basal a révélé qu’il y avait des dizaines de blessés dans l’hôpital nécessitant des soins, en précisant que les équipes médicales sur le terrain rencontrent des difficultés à traiter les citoyens nécessitant des soins médicaux urgents.
Il a dénoncé le bombardement des hôpitaux protégés conformément au droit international humanitaire, affirmant qu’Israël ne respecte pas ces lois et bombarde ces structures sous les yeux du monde entier. Il a exigé la fin de cette tragédie, se demandant : « Quand le monde prendra-t-il ses responsabilités, alors que les habitants de Gaza sont massacrés et tués par tous les moyens ?«
L’hôpital Al-Maamadani se trouve dans le quartier très peuplé de Zaytoun, entouré de monuments historiques et religieux importants, tels que l’église « Saint Philip l’Évangéliste » et l’église « Porphyrios Orthodoxe Grecque », construite au Ve siècle.
Concernant le dossier des disparus sous les décombres, le porte-parole de la défense civile à Gaza a déclaré que ce dossier est complexe et profondément humanitaire, car il est impossible de récupérer les martyrs sans l’entrée de matériel et d’équipements lourds, ce qui n’a pas encore eu lieu.
Basal a ajouté qu’il y a plus de 100 nouveaux martyrs sous les décombres, en plus des anciens martyrs, mettant en garde contre la décision difficile que pourraient prendre les habitants de retirer leurs enfants des décombres, ce qui pourrait entraîner des décès et la chute des gravats sur leurs têtes.
Il a conclu que toutes les options disponibles pour les habitants de Gaza sont difficiles et tragiques, dans le contexte d’une réalité humanitaire amère, comme la fermeture des points de passage, le blocus, les restrictions, les déplacements forcés et les pratiques de l’occupation qui violent les principes fondamentaux de l’humanité.
N.B. : ce billet est la traduction en français de cet article d’origine avec des très légères modifications de mise en forme et ajout des médias sociaux.
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