« Ne demandez pas ce que la Palestine peut faire pour vous, demandez ce que vous pouvez faire pour la Palestine. » Dans un monde où l’argent et la politique dictent les règles, beaucoup se sentent impuissants face à la machine de guerre israélienne et au soutien occidental inconditionnel qui l’accompagne. Pourtant, il existe une arme puissante à la portée de chacun, ne nécessitant qu’une décision personnelle et de la persévérance : le boycott. Ce n’est pas seulement le rejet d’un produit ou d’une entreprise, mais un mouvement collectif capable d’ébranler l’économie de l’occupation et de saper sa légitimité. Cet article explique comment le boycott peut être un outil efficace pour soutenir la Palestine, avec des exemples concrets et des arguments percutants pour convaincre les sceptiques.
1. Le boycott : définition et objectifs
Le boycott est un refus délibéré d’acheter des produits, services ou de soutenir des institutions qui financent ou bénéficient de l’occupation israélienne. Il ne se limite pas aux biens israéliens, mais cible aussi :
- Les multinationales investissant dans les colonies ou l’économie de guerre (ex. : HP, Coca-Cola, McDonald’s).
- Les institutions culturelles et académiques collaborant avec Israël (ex. : universités ou artistes se produisant à Tel-Aviv).
- Les banques et fonds d’investissement finançant les entreprises actives dans les colonies (ex. : BNP, AXA).
Objectif : Exercer une pression économique et politique pour forcer Israël à respecter le droit international et mettre fin à l’occupation.
2. Le boycott fonctionne : preuves historiques et actuelles
A. L’Afrique du Sud et la fin de l’apartheid
Dans les années 1980, le boycott a joué un rôle clé dans la chute du régime d’apartheid :
- Retraits massifs : 20 milliards de dollars de désinvestissements dans les entreprises sud-africaines.
- Sanctions culturelles : Interdiction aux artistes et sportifs de participer à des événements en Afrique du Sud.
- Résultat : Le système s’est effondré en 1994.
Parallèle avec Israël : Comme l’apartheid, Israël impose des lois discriminatoires (ex. : loi sur l’État-nation juif). Le boycott a marché là-bas, il peut marcher ici.
B. Les victoires du mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions)
- Pertes économiques :
- Veolia (France) a perdu 20 milliards de dollars de contrats à cause de ses liens avec les colonies et a quitté Israël.
- Orange (France) a rompu avec son partenaire israélien sous la pression populaire.
- Ben & Jerry’s a cessé ses activités dans les colonies de Cisjordanie après une campagne mondiale.
- Pression académique : Plus de 40 universités (dont MIT aux États-Unis) ont rompu leurs liens avec Israël.
- Artistes engagés : Lana Del Rey et Lorde ont annulé des concerts en Israël après des appels au boycott.
C. Impact sur les multinationales
- Hewlett-Packard (HP) : Fournit des technologies à l’armée israélienne. Après des campagnes de boycott, elle a perdu des contrats gouvernementaux.
- Caterpillar : Vend des bulldozers utilisés pour détruire des maisons palestiniennes. Boycottée en Europe.
3. Pourquoi le boycott est plus efficace que les manifestations ou les pétitions ?
Beaucoup disent : « Les marches et les tweets ne changent rien. » C’est partiellement vrai, mais le boycott :
- Frappe l’économie de l’occupation : Israël dépend des exportations (fruits, technologie). Chaque dollar non dépensé dans ses produits est un coup porté. Exemple : Les dattes israéliennes exportées vers l’Europe rapportent plus de 200 millions de dollars par an. Les éviter affecte directement les colons.
- Expose les entreprises complices : Quand des marques perdent des clients à cause de leur soutien à Israël, elles réévaluent leurs politiques. Exemple : Starbucks a fermé son unique café en Israël en 2003 (officieusement à cause du boycott).
- Change l’opinion publique : Le boycott éduque. Quand on demande « Pourquoi boycotter cette marque ? », on découvre la réalité palestinienne.
4. Guide pratique : comment commencer ?
A. Dans votre quotidien
- Alimentation :
- Évitez : Dattes Hadiklaim, avocats Carmel Agrex, vin des colonies.
- Alternatives : Dattes de Tunisie/Maroc, fruits locaux.
- Technologie :
- Évitez : Wix (israélien), Mobileye (voitures autonomes, propriété d’Intel).
- Alternatives : WordPress, Squarespace.
- Cosmétiques :
- Évitez : Ahava (exploite les ressources de la mer Morte occupée).
- Alternatives : Lush, The Body Shop.
B. Dans vos investissements et votre travail
- Vérifiez où est placé votre argent : Certains fonds (BlackRock) financent des entreprises d’armement israéliennes.
- Solution : Passez à des banques éthiques (Triodos Bank en Europe).
- Si vous êtes entrepreneur, évitez les partenariats avec des entreprises comme Elbit Systems (drones utilisés à Gaza).
C. Dans la culture et le sport
- Ne regardez pas de films/séries produites par Netflix si elles soutiennent Israël (ex. : Fauda, qui justifie les crimes de l’armée).
- Ne soutenez pas les artistes se produisant à Tel-Aviv (ex. : Dua Lipa, Justin Bieber dans le passé).
D. À l’université ou au travail
- Demandez à votre université de rompre ses liens avec les institutions israéliennes (ex. : Technion, qui développe des armes).
- Si vous êtes académique, boycottez les conférences en Israël ou avec des universités israéliennes.
5. Le boycott n’est pas antijuif, mais anti-occupation
Point crucial : Le boycott cible le système israélien et les entreprises qui le soutiennent, pas les individus en raison de leur religion. De nombreux Juifs dans le monde (ex. : Jewish Voice for Peace, Juifs contre le sionisme) soutiennent le boycott car ils rejettent les politiques israéliennes.
- Naomi Klein (écrivaine juive canadienne) appelle au boycott car elle considère Israël comme un État d’apartheid.
- Ilan Pappé (historien israélien) : « Le boycott est le seul langage qu’Israël comprend. »
6. Succès récents : la preuve que le boycott marche
- 2024 : Unilever (propriétaire de Lipton et Dove) a vendu sa part dans une entreprise israélienne sous la pression du BDS.
- 2025 :
- Plusieurs clubs de football européens (Leicester City) ont rompu des partenariats avec des entreprises liées à Israël.
- Aux États-Unis, plus de 10 campus universitaires (dont Columbia et Michigan) ont voté pour couper les liens avec Israël.
7. Conclusion : le boycott n’est pas une option, mais un devoir
Si vous croyez en la justice, le boycott est le minimum que vous puissiez faire. Cela ne coûte ni argent ni risque, juste une décision et de la persévérance. Chaque fois que vous choisissez une alternative ou refusez une entreprise complice, vous :
✅ Coupez les financements de l’armée d’occupation.
✅ Sensibilisez à la cause palestinienne.
✅ Construisez un mouvement de pression mondiale impossible à ignorer.
Par où commencer ?
- Consultez la liste des produits et entreprises à boycotter (BDSFrance.org).
- Partagez ces informations avec votre entourage (France-Palestine.org).
- Soyez constant : le changement prend du temps, mais l’histoire prouve que le boycott fonctionne.
« Ne dites pas ‘Je ne peux rien faire’. Dites ‘Je commence là où je suis’. »

Questions pour réfléchir :
- Quels produits de votre quotidien pourraient être liés à Israël ?
- Comment convaincre une personne réticente dans votre entourage de rejoindre le boycott ?
- Quelle est la première action que vous allez entreprendre après avoir lu cet article ?
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