Le journal Yediot Aharonot a rapporté que la Fondation Hind Rajab prétend avoir déposé des demandes d’arrestation pour mille soldats israéliens ayant une double nationalité dans huit pays, sans révéler leurs noms pour éviter qu’ils ne soient avertis de leur arrestation, y compris un soldat au Brésil dont l’affaire a fait la une des journaux dimanche.
Le journal, dans un rapport rédigé par Itamar Eichner et Roy Rubinstein, a expliqué que les actions de cette fondation mettent en lumière les menaces juridiques mondiales croissantes auxquelles sont confrontés les soldats de l’armée israélienne, ce qui a poussé Israël à réagir rapidement en évacuant rapidement un soldat israélien du Brésil après que la Fondation Hind Rajab a entamé des procédures légales contre lui, le soupçonnant de crimes de guerre.
La fondation Hind Rajab, qui cible les soldats israéliens à l’étranger, a évité de nommer le soldat pour empêcher les autorités israéliennes de l’avertir. Cependant, le ministre des Affaires étrangères, Gideon Sa’ar, et des hauts responsables ont mené un effort coordonné avec l’armée pour identifier son identité. En quelques heures, le consulat et sa famille ont pris contact avec lui, soulignant la nécessité de son départ immédiat.
Le soldat, qui voyageait en petit groupe, a été évacué du Brésil par avion tôt le lendemain matin en raison des préoccupations croissantes concernant son exposition juridique, bien qu’aucun mandat d’arrêt n’ait été émis contre lui, qu’il n’ait pas été officiellement accusé et qu’aucune restriction n’ait été imposée à son départ.
Le soldat et certains de ses compagnons ont été transférés dans un autre pays. Les responsables israéliens ont souligné l’importance d’éviter les risques inutiles dans de telles situations et ont exhorté les membres de l’armée à être prudents lorsqu’ils publient sur les réseaux sociaux, car cela peut entraîner des complications juridiques à l’étranger.
Hind Rajab la fondation
La fondation Hind Rajab a été créée en février dernier par des activistes palestiniens à Bruxelles et nommée en hommage à une jeune fille palestinienne tuée par l’armée israélienne à Gaza en janvier 2023. Elle fait partie du mouvement plus large « 30 Mars » et sa mission est de rechercher la justice pour les crimes de guerre commis par Israël contre les Palestiniens.
Selon le journal, le groupe a modifié ses tactiques et évité de publier les noms des soldats ciblés pour augmenter les chances de prendre des mesures légales réussies contre eux. Les derniers rapports indiquent qu’il a recueilli des informations sur plus de mille soldats israéliens ayant une double nationalité qui ont participé à la guerre de Gaza, et que des demandes d’arrestation ont été déposées contre eux dans huit pays, dont l’Espagne, l’Irlande et l’Afrique du Sud.
Parmi les dirigeants de la fondation, on trouve Diab Abu Jahja et Karim Hassoun, tous deux résidant en Belgique. Hassoun a constamment refusé de reconnaître Israël, le qualifiant d’ « État colonial et raciste ». Après l’attaque du 7 octobre, il a écrit : « Les Palestiniens n’envahissent pas Israël, ils rentrent chez eux et récupèrent leurs biens. »
Le journal conclut que les récentes actions prises par la Fondation Hind Rajab soulignent le défi croissant auquel Israël est confronté, avec l’augmentation des menaces légales contre les membres de son armée à travers le monde. Cette affaire rappelle clairement les risques auxquels sont confrontés les soldats israéliens à l’étranger.
Article d’origine : من هي هند رجب التي ترعب ألف جندي إسرائيلي وتطاردهم في الخارج؟ | سياسة | الجزيرة نت