À Gaza, où les images naissent de la douleur et témoignent avec force des chapitres du génocide, la photo d’un jeune martyr transporté sur une charette de transport de farine est devenue virale, incarnant l’ampleur de la tragédie que vivent les habitants de la bande de Gaza depuis plus de 20 mois de guerre d’extermination.
La scène de cette image virale se passe d’explication : un corps maigre, épuisé par la faim, allongé sur une charette non pas conçu pour transporter des corps, mais ce qui est désormais plus précieux que des vies : des sacs de farine. Comme des milliers d’autres, il est parti en quête de nourriture pour subvenir aux besoins de sa famille affamée, pour revenir en martyr, accablé par l’oppression et la trahison.
La photo a fait le tour des réseaux sociaux. Plus qu’un simple moment instantané, elle est devenue un symbole quotidien de la mort et de la famine sous un siège étouffant et une agression impitoyable et continue.
Elle a déclenché une vague de colère parmi les twitteurs palestiniens et arabes, qui ont exprimé leur choc et condamné les massacres en cours et l’aggravation de la famine à Gaza.
Les internautes ont affirmé que l’armée israélienne attirait et ciblait délibérément et systématiquement la population affamée de Gaza, attaquant ainsi directement l’humanité et violant de manière flagrante toutes ses valeurs. Pendant ce temps, le monde reste silencieux, se contentant de jouer le rôle de spectateur – un rôle qui équivaut à une complicité dans ce crime.
Dans le même contexte, le Bureau des médias du gouvernement à Gaza a publié des statistiques officielles révélant le bilan des victimes de la famine résultant de ce qu’il a qualifié de « pièges mortels » israélo-américains. Le nombre total de martyrs s’élève à 450 (morts), sans compter les 3 466 blessés, tandis que 39 personnes sont toujours portées disparues.
N.B. : ce billet est la traduction en français de cet article d’origine avec des très légères modifications de mise en forme et ajout des médias sociaux.
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