Une commission d’enquête indépendante des Nations unies a confirmé, jeudi, qu’Israël a commis des actes de génocide et des violations contre les Palestiniens dans tous les territoires occupés depuis le 7 octobre.
Lors des audiences publiques à Genève, la commission a déclaré que l’armée israélienne dispose d’une carte des établissements de santé et de leurs spécialités, qui ont été délibérément détruits. La commission a affirmé détenir des preuves que les attaques israéliennes contre les institutions et les installations sanitaires étaient intentionnelles.
Elle a souligné que la communauté internationale ignore et nie les violations commises contre les Palestiniens.
De plus, les prisonniers palestiniens sont agressés physiquement et psychologiquement d’une manière qui bafoue leur dignité, et ils sont empêchés de faire entendre leur voix pour punir les auteurs de crimes contre eux et garantir que ces actes ne se répètent pas.
La commission a ajouté que tout enfant né aujourd’hui à Gaza est confronté au risque de mort, que ce soit pendant la petite enfance ou plus tard, et que les enfants souffrent de problèmes de santé dus à la contamination de l’eau, au froid et à la faim.
Selon la commission des Nations unies, les forces israéliennes ont systématiquement détruit les installations de soins de santé sexuelle et reproductive dans toute la bande de Gaza, tout en imposant un blocus et en empêchant l’aide humanitaire, y compris les médicaments et les équipements nécessaires pour assurer la sécurité de la grossesse, de l’accouchement, des soins post-natal et des soins aux nouveau-nés.
Violence sexuelle
La commission a déclaré qu’elle disposait d’un rapport documentant l’utilisation par Israël de violences sexuelles, reproductives et autres formes de violence basées sur le genre contre les Palestiniens.
Israël a également commis des actes de génocide en détruisant systématiquement les installations de soins de santé sexuelle et reproductive, dans le cadre d’efforts plus larges visant à saper leur droit (des Palestiniens) à l’autodétermination, selon le rapport.
Le rapport documente un large éventail de violations commises contre les femmes, les hommes, les filles et les garçons palestiniens dans l’ensemble des territoires occupés depuis le 7 octobre 2023.
La commission a confirmé que ces violations constituent un élément clé des mauvais traitements infligés aux Palestiniens et font partie de l’occupation illégale et de l’oppression des Palestiniens en tant que groupe.
Elle a conclu que la violence sexuelle et la violence basée sur le genre, dont la fréquence et l’intensité ont augmenté, sont commises dans l’ensemble des territoires palestiniens occupés comme une stratégie de guerre utilisée par Israël pour contrôler et détruire le peuple palestinien.
Elle a ajouté que des formes spécifiques de violence sexuelle et de violence basée sur le genre, telles que la nudité forcée en public, le harcèlement sexuel, les menaces de viol et les agressions sexuelles, font partie des procédures opérationnelles standard des forces de sécurité israéliennes à l’encontre des Palestiniens.
La commission a documenté d’autres formes de violence sexuelle, y compris le viol et les agressions sur les organes génitaux, commises soit sur ordre explicite, soit avec l’encouragement implicite des hauts dirigeants civils et militaires israéliens.
Impunité totale
La commission a confirmé que la définition juridique qu’elle adopte confirme que ce qui se passe dans les territoires palestiniens constitue un génocide.
La présidente de la commission des Nations unies, Navi Pillay, a déclaré que les déclarations et les mesures exonérant les dirigeants israéliens, ainsi que l’inefficacité du système de justice militaire à poursuivre les affaires et à condamner les coupables, envoient un message clair aux membres des forces de sécurité israéliennes : ils peuvent continuer à commettre de tels actes sans crainte de représailles.
La commission a souligné que la responsabilisation par le biais de la Cour pénale internationale et des tribunaux nationaux, en vertu de leurs lois locales ou de l’exercice de la compétence universelle, est essentielle pour garantir l’état de droit et rendre justice aux victimes.
Netanyahu réagit
En réponse au rapport de la commission d’enquête des Nations unies, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a qualifié le Conseil des droits de l’homme des Nations unies de « cirque anti-israélien appelé Conseil des droits de l’homme » et l’a accusé d’antisémitisme.
Netanyahu a accusé le Conseil des droits de l’homme d’être « corrompu et de soutenir le terrorisme », déclarant qu’il ne s’agissait pas de « droits de l’homme, mais de droits du sang », selon ses termes.
Article d’origine : تحقيق أممي يوثق ارتكاب إسرائيل إبادة جماعية وانتهاكات بحق الفلسطينيين | أخبار | الجزيرة نت
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